Là-haut!

Quand je marche je regarde en haut. Je me rechauffe sous le soleil, je bois le bleu du ciel, je joue au cache-cache avec les nuages. La première fois que je suis allée à New York cela m’a couté un bon torticolis. Et n’en parlons pas du caca des chiens souvent collé à la semelle de mes chaussures. Il paraît que cela porte du bonheur… En tout cas pour moi, c’est inévitable! Et le manque d’odorat ne me permet même pas de m’en rendre compte. Je me promène heureuse sans savoir que ca cadeau mou et pestilent m’accompagne partout. La vie est bien faite!

Je suis distraite et maladroite par nature. Pierre Richard en version féminine. Souvent, les gens pensent que je fais exprès. S’ils savaient que ne reconnais personne dans la rue. Je vois mal, je perds l »équilibre, je n’ai aucun sens d’orientation. Mes pieds en souffrent : deux fois cassés et des entorses à répétition.

C’est peut-être pour tout cela que j’aime les villes géometriques avec de grandes artères, des avenues parallèles et des rues perpendiculaires. On dirait presque que tout a était déssiné avec une règle et une équerre, rien que pour moi!

Je m’y retrouve à Barcelona, à Dublin, à New York, à Londres, à Paris. En revanche, je me perds dans mon propre pays! Au Portugal ils ont voulu être origineaux et n’ont suivi aucune logique. C’est charmant, mais pas du tout fonctionnel.

Ah Paris! La ville où je me sens chez moi! Pas d’artifices ni de pièges. Même quand je pense m’être égarée voilà que je retrouve mon chamin. Tout m’est familier. Et puis, j’ai mes repères bien à moi. Une porte, la street art, une fenêtre, l’enseigne d’un magasin… J’aime me perdre en sachant que je ne suis pas loin de la destination. J’emprunte des passages, des tunnels, des petits chemins. Je traverse des ponts et j’embrasse les deux rives. Pas de jalousie mesdames.

Je marche, je cours (pas trop, sinon je me casse la figure!), je danse, je scrute, je me balade. Et je regarde en haut. Toujours.

Filipa Moreira da Cruz

Photos : Filipa Moreira da Cruz

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11 réflexions sur “Là-haut!

  1. Achei engraçado este texto porque me revi em parte nele. Por aqui…depois de ter partido os dois pés (em alturas diferentes) apenas a andar na rua e por não ter visto declives mínimos, aprendi a olhar para o chão. Não quero partir novamente um pé!!
    Agora estou atenta, especialmente nos passeios de Lisboa que são uma constaaaaaaante armadilha. Mas percebo tão bem esse « olhar para o ar » que a Filipa fala. Também o faço….mas no geral páro antes!
    E viva Paris, uma bela cidade!

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