Fougères X

Ma France, quand on a nourri son coeur latin Du lait de votre Gaule, Quand on a pris sa vie en vous, comme le thym, La fougère et le saule, Quand, pendant vos été luisants, où les lézards Sont verts comme des fèves, On a senti fleurir les chansons de Ronsard Au jardin de son rêve, Que l’on ne sait plus bien, quand l’azur de votre oeil Sur le monde flamboie, Si c’est dans sa tendresse ou bien dans son orgueil Qu’on a le plus de joie. ..

Anna de Noailles
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Fougères IX

Si nous fouillons nos souvenirs d’enfance, nous nous remémorons en premier lieu les chemins, avant les choses et les gens: les allées du jardin, la route de l’école, le parcours dans la maison, les itinéraires dans la fougère ou dans les hautes herbes.

Bruce Chatwin

Photos : Filipa Moreira da Cruz

Fougères VIII

Chacun de nous se promène avec bienveillance dans cette galerie de portraits de lui-même qu’est sa mémoire.

Jean Guéhenno

Photos : Filipa Moreira da Cruz

Fougères VII

Tout est sauvé si l’on demeure capable d’étonnement.

Jean Guéhenno

Photos : Filipa Moreira da Cruz

Fougères VI

C’est une incroyable chance d’avoir quelquefois le temps de vivre, le temps de la conscience, de pouvoir s’arrêter quelquefois, reprendre souffle et lever la tête pour contempler l’étonnant paysage autour de soi, y reconnaître sa place et se perdre en lui.

Jean Guéhenno

Fougères V

D’immenses forêts de lataniers, d’arecs, de bambousiers, de muscadiers, de tecks, de gigantesques mimosées, de fougères arborescentes, couvraient le pays en premier plan, et en arrière se profilait l’élégante silhouette des montagnes.

Jules Verne

Photos : Filipa Moreira da Cruz

Fougères IV

Je connais maintenant la définition de la guerre : la guerre, c’est la mort des autres. On ne la laisse durer que parce que ce sont les autres qui la font et qui en meurent.

Jean Guéhenno

Fougères III

Qu’est-ce que la Tourque?
C’est un endroit.
De quel côté?
Du côté de Fougères…
prenez garde on se bat par là.

Victor Hugo

Photos: Filipa Moreira da Cruz

Fougères II

Je respire le même air qui fut celui de mon premier souffle. Sans doute cette première gorgée d’un certain air dans un certain coin du monde fonde-t-elle pour toujours l’intimité de chacun de nous avec son vieux pays.

Jean Guéhenno

Photos: Filipa Moreira da Cruz

Fougères I

 Je suis à cette heure dans le pays des fougères, dans une ville qui devrait être pieusement visitée par les peintres, dans une ville qui a un vieux château flanqué de vieilles tours les plus superbes du monde, avec des moulins à eau, des ruisseaux vifs, des rochers, des jardins pleins de roses, des rues à pignons qui montent à pic, des églises hautes et basses, de vieux buffets de bois luisant dans les boutiques, toutes sortes de vieilles architectures rongées de lierre. J’ai vu tout cela au soleil, je l’ai vu au crépuscule, je l’ai revu au clair de lune, et je ne m’en lasse pas. C’est admirable. 

Victor Hugo

Photos : Filipa Moreira da Cruz