Je me lève de bonne humeur Mais pas souvent à l’heure Je regarde la mer devant moi Elle me nargue, dans son désarroi Je ne fais pas la tête La vie est une fête Parfois, je regrette D’être naïve et bête Un jour, j’irai là-bas Je suivrai mes pas Petite fille capricieuse Mais grande joueuse Qui rit aux éclats Sans gêne ni embarras Oh, ma maison chérie Tu es d’ailleurs et d’ici Nous sommes une Tel le soleil et la lune.
Prenons le chemin de la rêverie Allons galloper L’avenir est maintenant et ici À nous les montagnes et les vallées Traçons notre chemin Cachons-nous derrière un arbre Sans peur du lendemain Nous sommes devenus des statues de marbre Le réveil arrivera après un doux baiser Laissons-nous nous emporter par le bleu et le vert Ce cadre nous emmène dans un sommeil apaisé Nous sommes transportés dans un autre univers Nous vivons de nos rêves à fleur de peau Nous affichons au grand jour notre amour luminaire Plus rien à perdre, nous dansons au même tempo.
Prends ma main Partons demain Sans bagages ni soucis Allons vite profiter de la vie Enveloppe-moi tout les jours Restons ensemble pour toujours Fais-moi confiance Notre amour est fait de persévérance De liberté, d’humour et de magie Tout ce qu’on a besoin est ici Ferme les yeus, oublie le reste Pour me conquérir, il suffit d’un geste Car les mots et les chiffres dansent déjà dans ma tête Et les paragraphes se forment à côté des fractions Mon corps se transforme pour donner des ailes à l’magination.
Théo a 8 ans, mais il est bien plus mature que certains enfants de son âge. Il ne croit pas au père Noël ni aux contes de fées. D’ailleurs, très tôt, il a su que tout cela a été inventé par des adultes qui refusaient de grandir. Bien-sûr, il n’ose pas partager ces arguments avec personne, surtout avec Violette, sa meilleure amie. Contrairement à lui, elle s’accroche à ses rêves de petite fille pour s’échapper de la réalité. Et quand les cris de sa mère sont insupportables et son père devient aussi violent qu’un gros ours incarcéré dans une immense cage elle traverse la rue en courant pour se fondre en larmes dans les bras de mamie Muriel, chez son meilleur ami. À cet instant, elle comprend que ses gâteaux faits maison sont capables de guérir presque tous les bobos.
Théo aime Violette, comme une sœur. Souvent ils ne font qu’un. Mais quand il n’a pas envie d’écouter ses théories sur le monde il se refugie dans sa chambre, en la laissant dans le petit salon avec sa grand-mère. Elle aussi est faite en acier, mais a un cœur en coton. Il est persuadé que c’est mamie Muriel qui a appris à sa maman tous ces trucs pour devenir invincible. Il l’a voit bien, plus jeune, en train de courir derrière les méchants pour sauver le monde. Il n’a jamais connu son père. D’après les deux générations de femmes qui habitent chez lui c’est mieux comme ça. Néanmoins, il aime imaginer que son progéniteur est un espion qui ne pourra jamais révéler son identité pour protéger sa famille.
Il faut dire que Théo est persuadé que certains adultes ont des super pouvoirs. Pas comme les personnages Pokémon ou Fantômas. (Mamie Muriel l’a fait découvrir tous les films de Louis de Funès). Ce sont des gens normaux, mais dès que la nuit tombe, ils se transforment. Et sa mère en fait partie! Elle quitte la maison quand il dort et rentre à l’aube, tous les jours. Il est certain, même si elle ne l’avouera jamais pour ne pas mettre en danger ceux qu’elle aime, Marina Le Roy est un agent secret.
Photo : KaDDD
Marina n’a que 28 ans, mais elle se sent déjà vieille, hors de son temps. Petite elle était belle, avec sa cascade de boucles dorées qui tombaient jusqu’aux épaules, ses grands yeux couleur miel et son nez espiègle. Bonne élève, elle était aussi douée pour le dessin et adorait écrire des histoires. Contrairement à ses camarades de classe, elle aimait l’école. C’était à la maison qu’elle avait peur d’y rester. Elle ne s’est jamais sentie en sécurité dans le petit HLM de cette ville en banlieue sale et peuplée d’individus agressifs et sans pitié. Chaque matin, elle était la première à arriver et la dernière à partir. Sa maîtresse en était fière sans jamais se poser des questions. À croire qu’elle aurait préféré vivre à l’école.
Quand elle a appris qu’elle était enceinte elle a tout de suite su ce qu’il fallait faire: impossible d’avoir un bébé. Elle était trop jeune et venait de décrocher un petit boulot dans une boulangerie. Pendant quelques semaines elle a caché cette grossesse qui la dérangeait. Mais, quand le temps est venu, elle n’a pas pu! Elle n’osait pas tuer cette petite chose qui grandissait dans son ventre. Théo est arrivé un 7 mai ensoleillé pour basculer son monde, changer son code de conduite, remplir ce grand vide, réclamant de l’affection qu’elle craignait être incapable de lui donner.
Contre toutes ses atteintes, elle se montre dévouée à ce petit bébé si fragile et, au même temps, plein d’énergie et de force. Elle a du quitter son petit appartement à deux pas du Sacré Cœur. Pas question de vivre en colocation avec un enfant! Et la voilà, de retour dans cette ville qu’elle déteste. Là, où on n’est plus à Paris, mais pas encore dans un autre endroit paisible. À mi-chemin entre ce qu’il aurait pu être et ce qu’il ne sera jamais existe un espace rempli d’immeubles laids avec des gens qui ont désisté de la vie.
Marina avait l’espoir que son quartier d’enfance aurait un peu changé. Au long du trajet, dans le métro, elle imaginait des parcs, un petit lac, des maisons de différentes couleurs. Elle y croyait, car elle en avait besoin. Sa mère ne s’est pas montrée très tendre et le reprochait d’avoir gâché sa vie. Elle se revoit dans sa fille quand elle aussi a du quitter la campagne pour ne pas être mise à l’écart. Un enfant à 18 ans avec le fils de monsieur le Maire. Elle n’a pas honte cette pauvre gamine!
Théo a réussi à les rapprocher. Ce petit garçon a même était capable de guérir les plaies ouvertes depuis longtemps. Un miracle de la vie!
Et quand Marina se sent perdue elle demande à sa mère :
– Et maintenant, ont fait quoi?
– On continue à vivre comme depuis 8 ans – lui répond Muriel avec un discret sourire, car elle sait qu’il ne faut pas trop abuser du bonheur.
Tu es sale, habitée par des rats, des cafards et des punaises de lit. Tes appartements sont scandaleusement chers et affreusement minuscules. On se croirait au Japon, mais sans l’ordre et l’hygiène immaculées.
Tu deviens grise et laide après une journée de pluie. Et n’en parlons pas de la neige! Un vrai cauchemar! Tu es la reine du chic, gardienne de la tour Eiffel et du Louvre. La pendule n’est plus à l’heure au musée d’Orsay, mais tu t’en moques…bien-sûr! Tu es blasée. Les Champs Élysées perdurent, mais leur lumière est éteinte depuis quelque temps. Et alors?! Tu as tellement de trésors cachés!
Tu es arrivée après les autres, mais tu es ma préférée. Avant toi, Lisboa, Porto, Madrid, Barcelona, Bologna, Venezia, Firenze, Berlin, New York et tant d’autres remplissaient à merveille leur fonction de bien aimée. Hélas, après notre première rencontre, tout a bousculé! Tu ne fais jamais les choses à la moitié! Petite coquine déguisée de vieille dame bourgeoise.
Comm toi, j’aime les parisiens, les vrais. Ceux qu’y sont nés ou tous les autres que tu as adoptés comme tes propres enfants. Ils prennent le temps de nous raconter des histoires de lutece, ils s’arrêtent devant un bel immeuble, ils évitent les quartiers remplis de touristes, ils nous invitent chez eux. Parfois, ils boivent même du thé! On est fait pour s’entendre.
Montmartre, Le Marais, Saint Germain des Près, les villages cachées, les passages secrets. Les rues Bonaparte, du Bac, de Rennes et de Vaugirad (la plus longue). Le boulevard Raspail et l’avenue Foch (la plus large). Les places Dauphine, des Vosges et de la Victoire. Flâner au long de la Seine, se perdre dans l’île Saint Louis, bouquiner dans les jardins des Tuileries, du Luxembourg ou bien dans le parc Monceau.
Je t’ai quitté, mais je ne t’abandonnerai jamais. C’est kitsch, je le sais. Mais tout est permis quand on parle de la ville de l’amour. Et moi, je t’aime.
Je me lève de bonne humeur Mais pas souvent à l’heure Je regarde la mer devant moi Elle me nargue, dans son désarroi Je ne fais pas la tête La vie est une fête Parfois, je regrette D’être naïve et bête Un jour, j’irai là-bas Je suivrai mes pas Petite fille capricieuse Mais grande joueuse Qui rit aux éclats Sans gêne ni embarras Oh, ma maison chérie Tu es d’ailleurs et d’ici Nous sommes une Tel le soleil et la lune.
Je partage un cadeau. Une pépite! Marina Rogard a publié Instants d’Aime. Une paranthèse de douceur. Un soupçon de sensualité. Un bonheur inattendu. De la pure magie. Marina… MERCI!
Prenons le chemin de la rêverie Allons galloper L’avenir est maintenant et ici À nous les montagnes et les vallées Traçons notre chemin Cachons-nous derrière un arbre Sans peur du lendemain Nous sommes devenus des statues de marbre Le réveil arrivera après un doux baiser Laissons-nous nous emporter par le bleu et le vert Ce cadre nous emmène dans un sommeil apaisé Nous sommes transportés dans un autre univers Nous vivons de nos rêves à fleur de peau Nous affichons au grand jour notre amour luminaire Plus rien à perdre, nous dansons au même tempo.
Prends ma main Partons demain Sans bagages ni soucis Allons vite profiter de la vie Enveloppe-moi tout les jours Restons ensemble pour toujours Fais-moi confiance Notre amour est fait de persévérance De liberté, d’humour et de magie Tout ce qu’on a besoin est ici Ferme les yeus, oublies le reste Pour me conquérir, il suffit d’un geste Car des mots et des chiffres dansent déjà dans ma tête Et les paragraphs se forment à côté des fractions Mon corps se transforme pour donner des ailes à l’magination.